UPC : commémoration des martyrs de la lutte pour l’indépendance
Plus d’un demi-siècle après les indépendances, les populations africaines gardent encore les stigmates de la conquête de cette liberté. Ainsi chaque année des cérémonies de commémoration en mémoire à tous les compatriotes tombés pendant la lutte à l’indépendance.
L’UPC (Union des populations du Cameroun) célébrait ce mois-ci la vie des 200 Camerounais tombés dans la nuit du 31 décembre 1956 sous les balles de l’armée coloniale.
C’est à Ékité, non loin d’Édea que plusieurs partisans de l’UPC se sont réunis pour rendre un hommage à ceux là qui ont lutté pour l’indépendance du Cameroun. Ekité est considéré aujourd’hui comme un lieu symbolique rempli de souvenirs. Ce lieu est d’autant plus mythique car on y trouve deux fosses communes où ont été enterrés les martyrs de 1956.
L’armée coloniale reprochait à ces manifestants de l’UPC d’avoir boycotté le vote de la loi cadre Gaston Defferre du 23 juin 1956. Cette loi ne cadrait pas avec le désir des peuples colonisés qui aspiraient à l’indépendance.
Elle les octroyait seulement une autonomie relative. Mais l’UPC ne l’entendait pas de cette oreille et préconisait une indépendance immédiate du territoire.
Soixante ans après, l’UPC compte œuvrer pour la conciliation du Cameroun. Il n’est pas question de vengeance ou revanche. Son secrétaire général affirme qu’il faut instaurer le dialogue, promouvoir l’identité du pays et valoriser la riche histoire du Cameroun. Il faut donc mobiliser toutes les forces vives pour faire face aux défis actuels de la nation camerounaise.
Le Cameroun a en effet beaucoup de défis à relever. Le premier étant le développement économique et social du pays. Mais ce défi ne saurait occulter celui de la sécurité. Sans oublier les problèmes de stabilité et de démocratie.
La « semaine de martyrs 2016 » au Cameroun dont le thème était «1956-2016 : Du maquis anticolonial au dialogue national ? » a réuni des personnalités de toutes les obédiences et a eu à cœur de revoir l’impact de l’histoire de l’ère du maquis sur le développement du pays.
Clovis Mballa