Tunisie : un nouveau premier ministre
Youssef Chahed : nouveau Premier ministre en Tunisie – KalaraNet.com – Août 2016
Youssef Chahed, Jeune quadragénaire, est désormais le nouveau Premier ministre de la Tunisie.Ce qui ressemblait alors à un secret de Polichinelle, a finalement été officialisé par le Président Béji Caïd Essebsi ce mercredi 03/08/2016 dans l’après-midi.
L’ex-ministre des affaires locales, remplace ainsi l’indépendant Habib Essid, en qui le parlement a retiré sa confiance samedi dernier au cours d’un vote de défiance.
Il a été reproché à l’ex-Premier ministre, son incapacité à faire face au défi sécuritaire dû aux attaques terroristes en Tunisie et la persistance de la crise économique qui plombe les espoirs des Tunisiens.
Mais il est aussi reproché au président tunisien d’avoir choisi un membre de Nidaa Tounès, son parti politique, faussant ainsi les bases du jeu démocratique. Certains détracteurs de Béji Caïd Essebsi vont même jusqu‘à affirmer que le nouveau Premier ministre est un parent par alliance du président.
Avant la nomination de Youssef Chahed, des bruits de couloir laissaient entendre qu’Hafedh Caïd Essebsi (le fils du président tunisien) occuperait le poste de Premier ministre. Cela avait valu au régime une volée de bois vert sur les réseaux sociaux.
Il est donné un délai de 30 jours à Youssef Chahed pour former son équipe gouvernementale. Le chef du futur gouvernement a précisé que les consultations à ce propos débuteront ce mercredi-même.
« Aujourd’hui, nous entrons dans une nouvelle étape qui requiert des efforts, des sacrifices, de l’audace, du courage, de l’abnégation et des solutions sortant du cadre classique », a déclaré Youssef Chahed à la presse au palais présidentiel de Carthage. Il a ajouté que ses priorités seraient la lutte contre le terrorisme et la corruption.
“Ce sera un gouvernement politique, un gouvernement de compétences, de jeunes”, a-t-il poursuivi, en promettant au passage que les femmes seraient “mieux représentées”.
Il faut aussi relever que Youssef Chahed se distingue par sa jeunesse, ce qui est appréciée par la population. « Les Tunisiens ont l’impression depuis la révolution que l’élite politique, âgée, ne représente pas tout à fait la jeunesse tunisienne », relève Sandro Lutyens, le correspondant de France 24 en Tunisie.
Lionel Mingue
