Silvio Berlusconi : un leader au bout du Rouleau
Suite à de nombreux problèmes de santé de plus en plus récurrents, et comme on pouvait bien s’y attendre, l’ancien président du parti italien Forza Italia, Silvio Berlusconi commence à accuser le coup de la santé et celui de l’âge. Celui qui a animé la scène électorale italienne pendant 20 ans n’est plus que l’ombre de lui-même, il en est de même pour son parti qui digère très mal l’absence de son leader.
C’est après une opération du cœur en juin dernier que il cavaliere quitte la scène politique italienne pour un bon moment. Retour à la réalité, il enchaine les malaises et les soucis de santé, tous aussi graves les un que les autres.
Les yeux, le cœur et même la prostate rien ne semble donner de répits à l’ancien Premier ministre italien, qui est vraisemblablement arrivé au crépuscule de sa vie. C’est donc avec beaucoup de peine que l’homme de 79 ans déserte la scène politique italienne pour finir bien seul et contraint de ranger ses affaires.
Des affaires qui ont pourtant pendant longtemps fait la fierté et le bonheur de son électorat. Encore que, 20 ans de notoriété, ça ne s’oublie pas si facilement, et ce ne sont pas les Italiens qui vous diront le contraire. Tous les Italiens, mais particulièrement ses opposants. L’arrivée de Berlusconi à la tête du gouvernement italien, aura permis à la gauche de trouver un leader charismatique. Bien que souvent critiqué après ses défaites, le milliardaire a toujours su calmer son électorat d’une manière très particulière. L’Italien ne lésinait pas sur les promotions et les cadeaux pour garder sa dynamique électorale.
Un corps qui lâche, un entourage qui s’éloigne et des problèmes politiques qui se réveillent les un après les autres, tout semble bien se désagréger autour de celui que ses opposants appelaient « le caïman ». Du point de vue santé, l’ex-médecin personnel de Silvio Berlusconi l’avait notamment qualifié d’immortel, il se serait malheureusement trompé au vu des faits. Et les problèmes de santé de Berlusconi n’ont malheureusement pas commencé aujourd’hui, il avait été diagnostiqué d’un cancer de la prostate en 1997. À cela se sont ajoutés de nombreux autres problèmes. Un cœur qui lâche, des yeux qui commencent à faiblir et pour clore tout cela un Alzheimer, bien qu’à l’état primitif.
Comme si cela ne suffisait pas, le « beau Silvio » a du passer de nombreuses fois au scalpel pour des liftings ou encore des implants, de quoi illustrer le déclin de l’ancien chef du gouvernement italien qui est tout simplement devenu factice.
Tout semble indiquer que c’est bien la fin, ça s’écroule autour du cavaliere, le repos s’avère obligatoire pour celui qui aura presque tout connu de la politique italienne.
Mais à bien regarder, bien trop de bas, un bilan mitigé et agrémenté par des problèmes de santé qui ont bien fini par avoir raison de Silvio Berlusconi.
Hervé Atangana