Observateurs européens mis sur écoute lors de l’élection présidentielle au Gabon
Le scrutin présidentiel du 27 août dernier au Gabon ne cesse décidément pas d’animer les médias. Après la vive contestation de la réélection d’Ali Bongo Ondimba, c’est au tour de l’Union Européenne d’alimenter la polémique sur cette élection. Les observateurs européens accusent les services secrets gabonais de les avoir mis sur écoute.
L’information est venue du journal du dimanche, selon laquelle, des observateurs européens intervenant lors de l’élection présidentielle gabonaise, ont été placés sur écoute par les services secrets gabonais.
C’est vraisemblablement la conséquence de l’annonce très controversée de la victoire d’Ali Bongo le 24 septembre dernier par verdict de la cour constitutionnelle gabonaise.
Mais selon le journal du dimanche, en plus d’avoir été largement écouté par les services secrets du président réélu, les observateurs auraient selon le Journal du dimanche, permis de mettre en évidence des suspicions de fraude électorale. Ce qui n’a pas laissé indifférent les autorités de l’union européenne et bien entendu l’Etat gabonais.
La délégation européenne est arrivée sur le sol gabonais pendant le mois d’août avait pour mission de faire une évaluation précise, détaillé et impartiale du processus électoral.
Cependant, il faut noter que ces derniers ont exclu de toutes les opérations de dépouillement des scrutins, notamment dans la province du Haut-Ogooué, fief d’Ali Bongo. Une exclusion qui a provoqué des hésitations chez les observateurs.
Une manipulation électorale qui aura inquiété les observateurs tout au long de l’attente, jusqu’à la proclamation des premiers résultats du scrutin. Pour eux, « Bongo sait qu’il a perdu, mais comment il va faire pour annoncer qu’il a gagné ? » la question était omniprésente dans la mission.
De plus, le responsable de la sécurité de la mission européenne, rapporte des modifications apporté sur Wikipédia, notamment concernant la population du Haut Ogooué, qui s’est accru, fait qui accentué l’incertitude.
Une situation qui a vraisemblablement dégénéré. Les services secrets d’Ali bongo ayant eu vent de cette rumeur de fraude électorale, se sont vus confrontés à des menaces de mort à travers les réseaux sociaux. Un membre de la mission aura fait l’objet d’exfiltration pour sécurité. Des fait qui remettent une fois de plus en cause l’investiture d’Ali bongo à la tête du Gabon.
Hervé Atangana.