Massacres en RDC : ça continue !
Les massacres en RDC (République Démocratique du Congo) continuent et les larmes continuent aussi de couler . Le territoire de Beni est de nouveau le théâtre de plusieurs massacres. Même si le nombre exact de mort fait encore polémique, ce massacre est pire que celui que le pays a connu en 2014.
Concernant le nombre de tués, une source officielle le chiffre à 36 tandis que la société civile de la localité parle de 51. Les hommes en tenue du Congo expliquent qu’il s’agit d’un acte de vengeance des Ougandais. Puisque, disent-ils, un bon nombre de leurs place-fortes a été attaqué. D’autres concilient cet acte odieux et la visite du président Kabila pour extraire une explication des raisons dudit massacre. Ces massacres sont-ils effectués sur l’autel de la politique ?
Pour les troupes de l’État Congolais, c’est tout simplement une action des ADF visant à faire connaitre aux Congolais qu’ils ne sont pas inertes. Il se pourrait que, les cachettes Ougandaises aient été découvertes suite à l’attaque de Mwalika. L’étendue du bilan de cette tragédie a poussé les services de sécurité à étiqueter cette guerre de « guerre asymétrique » où les ougandais ne luttent pas selon les règles. Cette asymétrie est corroborée par l’utilisation des machettes dans la tuerie.
Un officier fait remarquer qu’il y a une coïncidence entre les massacres en RDC et les périodes durant lesquelles les autorités sont en visite. Il se pourrait que les instructions viennent d’ailleurs, fait-il remarquer. Certains pointent du doigt le président Kabila. Le porte-parole du gouvernement n’hésite pas à clamer qu’il s’agit du terrorisme sous la houlette des islamistes radicalisés. La plupart des membres influents du pays pensent qu’il faut faire quelque chose pour mettre un terme à cette hécatombe.
Que la source véritable de cette tuerie soit connue ou non, le forfait est commis, les familles sont inconsolables. Selon M. Kataliko, plusieurs familles pensent qu’il était mieux pour le gouvernement de protéger les membres de leurs familles au lieu de chercher à les enterrer maintenant qu’ils sont sans vie. Ces familles ont par conséquent décidé d’organiser le deuil en privé.
Un deuil national de 3 jours a été annoncé dimanche dernier. Le lundi suivant cette annonce, le climat à Beni était d’humeur chagrine. C’est une retombée on ne peut plus normale pour cet acte commis par les sans-cœur.
Mbou Sop Yann Cyrille