Manifestation en Ethiopie : on dénombre 50 morts
Une manifestation en Ethiopie fait beaucoup de victimes. La situation actuelle en y laisse carrément à désirer. Encore qu’il y a à peine quelques jours, une violente protestation gouvernementale a conduit à la perte d’une cinquantaine d’éthiopiens.
Le rapport est venu des agences occidentales par citation de l’opposition.
Selon elles, ils sont des milliers à être descendu dans les rues de Bishoftu dans le sud d’ Addis-Abeba dimanche le 2 octobre pour manifester contre le gouvernement en place.
Une manifestation qui a été sévèrement réprimée par les forces de police qui avaient l’autorisation d’user de tous les moyens nécessaires.
Le premier ministre avait fait interdire toute manifestation menaçant « l’unité du pays ». Ainsi, à coup de tirs et de gaz lacrymogènes, les manifestants ont été dispersés. Mais l’incident a très vite tourné au désastre. Selon les opposants, le cafouillage et les bousculades qui ont conduit à la catastrophe.
La situation politique qui sévit actuellement en Éthiopie ne date pas d’ aujourd’hui. Elle prend ses sources dans la région Oromo et a débuté en novembre 2015 avant de faire se poursuivre vers la région Amhara au nord.
Une crise due au fait que les deux ethnies qui constituent la majorité de la population éthiopienne contestent la domination de la minorité Tigréenne, qui occupe la plupart des postes clés au sein du gouvernement et des forces de sécurité.
Les manifestations étant brutalement réprimées en Ethiopie, la situation actuelle n’étant que la continuité d’une crise contenue, ces pertes humaines n’arrangent pas les choses pour un gouvernement déjà hautement controversé.
Hervé Atangana.