KalaraNet Magazine

Leila Slimani a reçu le prix Goncourt 2016 pour son deuxième roman « Chanson douce » publié aux éditions Gallimard. Le jury du Goncourt a porté son choix sur cette œuvre par six voix sur dix dès le premier tour des délibérations. Elle devance ainsi Catherine Cusset, Gaël Faye et Régis Jauffret.

Le deuxième roman de Leila Slimani a très bien été accueilli par la critique et le grand public. « Chanson douce » a d’ailleurs été classé en début novembre, à la 10^e place des ventes littéraires du réseau de libraires Datalib. C’est donc une continuité pour Leila Slimani.

Son premier roman, « Dans le jardin de l’ogre » publié chez Gallimard avait également été bien accueilli dès sa publication. Une adaptation au cinéma de cette œuvre est à venir. Le roman mettait en scène une bourgeoise nymphomane.

Avec « Chanson douce », l’auteure raconte l’histoire d’une nounou qui tue les deux enfants d’un couple de petits-bourgeois. L’histoire est tirée d’un fait divers qui s’est produit en 2012 dans les beaux quartiers de New York.

Avec ce roman, Leila a su combiner d’une certaine manière les qualités de deux autres romans en lice pour le prix cette année à savoir, « Petit Pays » de Gaël Faye qui est un récit familial mais teinté d’intérêt sociopolitique et « Cannibales », une poétique horrifique de Régis Jauffret.

« Chanson douce » n’a rien d’une berceuse, tout au contraire. C’est une œuvre dont la lecture peut provoquer des cauchemars, le dénouement du roman en est la parfaite illustration : « Le bébé est mort ».

Mais Leila avec son intelligence narrative et sociale arrive, avec subtilité, à décortiquer l’ambiguïté des sentiments. L’auteure ausculte la société actuelle dans ses contradictions.

A tout juste 35 ans, Leila Slimani, journaliste (elle a notamment travaillé à Jeune Afrique) et écrivaine, passée par les classes préparatoires littéraires, Khâgne et des études en sciences politiques, fait déjà sensation dans le monde littéraire.

Clovis Mballa.