Jean Michel Maire risque toujours la prison pour agression sexuelle
Jean Michel Maire, chroniqueur français de TPMP est accusé d’agressions sexuelles. Il a embrassé à la télévision le décolleté d’une jeune femme qui avait clairement manifesté son refus. De nombreux téléspectateurs ont été choqués par cette scène et des associations féministes sont montées au créneau pour dénoncer ce qui est un délit.
Lors de son marathon télévisuel de 35 heures, Cyril Hanouna a battu le record du plus grand nombres d’heures à l’antenne pour un animateur en France, par la même occasion, il enregistrait de très bonnes audiences pour C8 . Mais une scène est venue entacher cet exploit.
Dans une séquence lors de l’émission qui était en direct, on voit Jean Michel Maire faire un bisou sur la poitrine d’une jeune femme sur le plateau.
Le geste de Jean Michel Maire a créé la polémique et suscité de très nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, dans la presse et au sein du gouvernement français.
En quelques heures, le CSA a reçu plus de 250 plaintes concernant l’émission « Les 35 heures de Baba ». Les plaignants, qui s’appuyaient sur le Code Pénal français dans son article 222-22, affirment que Jean Michel Maire s’est rendu coupable d’agression sexuelle.
Suite à cette affaire, les principaux intéressés se sont tour à tour exprimés. Le présentateur de l’émission, Cyril Hanouna pour sa part, affirme comprendre les femmes qui se sentent agressées au travail mais que la polémique alimentée par la presse n’avait pas lieu de l’être.
Pour Enora Malagré, une autre chroniqueuse de l’émission et présente lors des faits, il ne s’agit pas là d’agression sexuelle mais de sexisme.Elle ajoute aussi que le sexisme a toujours existé à la télévision et existe toujours.
Isabelle Morini-Bosc, autre membre de l’équipe de TPMP, a déclaré être sidérée par l’ampleur de l’affaire dans la presse écrite.
Jean Michel-Maire a reconnu sa faute et a dit avoir été emporté par le »show » même s’ il s’est dit très choqué par le terme d’agression sexuelle. Le chroniqueur incriminé a également exprimé tout son respect envers les femmes.
Quant à la victime Soraya Riffi, elle a déclaré avoir trouvé le geste de Jean Michel Maire déplacé et pas très professionnel. Elle a néanmoins accepté les excuses de ce dernier. De plus, elle ajoute que « lorsqu’une femme dit non, il faut respecter son choix ».
Même si la victime a refusé de porter plainte contre son agresseur comme lui conseillaient certaines personnes, et qu’elle a accepté les excuses de Jean Michel Maire, ce dernier risque toujours la prison.
Il suffit que le procureur de la République s’auto-saisisse pour que les poursuites soient engagées. D’après l’article 222-22 du Code pénal français : « Constitue une agression sexuelle toute atteinte sexuelle commise avec violence, contrainte, menace ou surprise. »
La peine encourue est de 5 ans et de 75 000 € d’amende. Elle est augmentée jusqu’à 7 ou 10 ans lorsque l’agression est commise avec une ou plusieurs circonstances aggravantes.
La victime majeure doit déposer plainte dans un délai de 3 ans après l’agression sexuelle. Au-delà, les faits sont prescrits. Soraya Riffi pourrait donc encore changé d’avis. Jean Michel Maire sera donc définitivement à l’abri dans cette affaire qu’à partir de 2020.
Clovis Mballa avec la participation de René Benoist