Emmanuel Issoze Ngondet : premier ministre du Gabon
En fonction depuis le mois dernier, Emmanuel Issoze Ngondet est le nouveau chef du gouvernement gabonais. À 55 ans, Il a été nommé par Ali Bongo Ondimba après sa réélection controversée à la tête de pays. Emmanuel Issoze Ngondet est assez connu de la scène gouvernementale gabonaise au vu des diverses fonctions qu’il a occupé.
Une première pour l’Ogoouée-Ivindo
C’est le premier premier ministre de l’histoire de la république gabonaise à être issu de l’Ogoouée-Ivindo.
Notons que dans le cadre du scrutin du 27 août dernier, Ali Bongo a dans cette région, fait un score 70%, un score qui a bien entendu fait l’objet d’une vive contestation.
Alain Claude Bilie By Nzé, porte-parole du gouvernement et lui aussi ressortissant de la province de l’Ogoouée-Ivindo, a tenu à saluer la nomination de son frère.
Diplomate, Monsieur Issoze Ngondet a occupé de nombreuses fonctions diplomatiques et ministérielles. il aura été tour à tour ambassadeur du Gabon en Corée du sud entre 2000 et 2006, puis en Éthiopie, notamment dans la capitale Addis-Abeba, ville qui sert de siège à l’Union Africaine.
Emmanuel Issoze Ngondet a aussi occupé la fonction de ministre des relations avec le parlement et les institutions constitutionnelles avant de prendre le cap en 2009 pour le ministère de l’Energie, des ressources hydrauliques et des nouvelles énergies.
Il aura encore été à la tête du Ministère du Budget, des comptes publics et de la fonction publique, en charge de la réforme de l’Etat. Pour gagner en 2012 le ministère des relations extérieures, de la Francophonie et de l’intégration régionale, un parcours quasi complet dans le gouvernement.
Chef d’un gouvernement controversé
La nomination d’Emmanuel Issoze Ngondet à la tête du nouveau gouvernement d’Ali Bongo Ondimba n’est pas passée inaperçue. L’opposition gabonaise s’est montrée ferme dans sa contestation.
Une contestation qui s’est accentuée notamment après la publication du nouveau gouvernement. « Les consultations sont en cours, surtout avec les forces politiques du pays, ainsi qu’avec la société civile » a déclaré le nouveau premier ministre après sa prise de fonction.
Mais encore, Jean Ping, ancien ministre de Tutelle d’Emmanuel Issoze Ngondet ne l’entend pas de cette oreille, lui qui continue de se déclarer « Président élu » et refuse tout dialogue. « je ne m’associerai pas à cette vaine tentative de légitimation » a-t-il déclaré.
Hervé Atangana.