Économie nigériane en récession
C’est sans grande surprise que la deuxième puissance économique africaine, derrière l’Afrique du sud , Economie nigériane, est entrée en récession. Une première place perdue, une dévaluation de la monnaie nationale, une insécurité criarde et la baisse des cours du pétrole, rien ne semble épargner la stabilité économique du pays qui était encore il y a quelques semaines, première puissance économique africaine.
Une dépendance à l’exploitation pétrolière qui se retourne contre le Nigeria, l’économie nigériane entre une nouvelle fois en récession, dix ans après le dernier incident du genre. Les statistiques économiques nationales parlent d’elles même, l’économie nigériane s’est assez contracté au second trimestre de l’année en cours, une rétraction de l’ordre de 2%, qui s’avère être bien au-delà des prévisions des analystes économiques nigérians.
0,4%, c’est le recul qu’a enregistré l’économie nigériane au premier trimestre de l’année 2016. Ça ne finit pas là, les prédictions internationales sont moins encourageantes, le PIB pourrait connaitre une contraction annuelle de 1,8%.
Un recul qui peut être expliqué par de nombreux paramètres. Des turbulences causées par la dévaluation du Naïra qui n’a pas arrangé les affaires de l’économie, en plus de la baisse du cours du pétrole un bien qui fait tourner une importante part de l’économie du pays.
Comme si la baisse des cours mondiaux du pétrole ne suffisait pas, à cela vient s’ajouter des attaques visant les installations pétrolières dans le delta du Nigeria. Des attaques qui ont eu d’importantes conséquences, parmi lesquelles la baisse de la production pétrolière nigériane, qui a dégringolé à 1,4 millions de baril, contre 2 à 2,2 millions à régime normal selon des données du gouvernement nigérian.
Ce ralentissement de croissance causé par l’exploitation pétrolière affecte de nombreux secteurs, notamment le commerce. Le président Muhammadu Buhari s’est finalement décidé à laisser grimper le Naira, qu’il a longtemps maintenu au taux fixe pour garder les prix bas et éviter l’inflation.
Hervé Atangana