Chômage au Cameroun : comment y faire face ?
Avez-vous un ami, un membre de votre famille, bref une connaissance qui a un Baccalauréat mais qui vend des oranges dans l’une des villes du Cameroun ?
Avez-vous un proche qui est retourné à l’école récemment après l’avoir abandonné il y’a quelque années ?
Avez-vous déjà rencontré une personne qui à plusieurs BTS, plusieurs Licences, et ce dans des domaines différents ?
Ces situations ne sont pas étranges pour les Camerounais. C’est bien le chômage.Tous ces efforts visant à décrocher un emploi n’aboutissant pas, entrainent parfois la délinquance juvénile, le stress post scolaire, le banditisme, les agressions …etc. Beaucoup n’ont plus confiance à personne.
Si on réunissait les diplômes des chercheurs d’emploi qui se sont rabattus dans le commerce à Yaoundé : Mokolo, Marché Central, Nfru Ndi à Bafoussam : Marché A, B et C à Douala : Marché Central, de New Bell, de Bepanda, de Bonaberie pour ne citer que ces grandes villes du Cameroun, “le monde ne pourrait pas contenir ces documents“ qui auront le volume de grandes encyclopédies. Alors que faire ?
Beaucoup ont crée des solutions en se lançant comme nous l’avons vu plus haut dans les activités commerciales.
Il est important d’être réaliste, de comprendre que le gouvernement Camerounais et les entreprises ne peuvent pas employer tous les diplômés. Il est également important d’être stratégique ; cela signifie observer l’environnement dans lequel on vit et identifier les besoins réels de la population.Le chômage n’est pas une fatalité,loin de là.Ces besoins peuvent être spécifiques à une zone bien déterminée. Par exemple certains Camerounais ayant remarqué qu’il n’y avait pas d’eau dans certains parties du territoire ont appris le métier de foreur et gagnent à présent honnêtement leur vie. D’autres ont remarqué que dans certains quartiers riches, les propriétaires des grandes maisons n’avaient pas de temps pour aller régler leurs factures d’électricité, d’eau, de téléphone et ont pris l’initiative de leur proposer leurs services.
Les personnes qui rêvent de travailler dans les bureaux climatisés avec sofa en cuir et connexion internet sous-estimeront le revenu des ces “battants“. Vous serez peut-être surpris que ces jeunes aient un revenu mensuel plus élevé que les fonctionnaires du pays. Beaucoup parmi eux ont fini par comprendre que c’est ce qu’il y avait de mieux à faire et ne sont pas prêt à changer de métier actuellement. La seule chose qu’ils regrettent c’est de n’avoir pas compris cela plus tôt.
Donc soyez positifs, créatifs, réactifs, ouvert. Parlez de vos aptitudes aux personnes qui vous entourent. Acceptez de temps en temps le bénévolat, les stages non rémunérés pour avoir un cadre dans lequel vous pourrez exposer votre savoir, vos aptitudes, vos compétences.Combattez la pensée de celui qui est au chômage et que est démotivé.
La possibilité de s’auto-employer n’exclut pas la possibilité à postuler à un appel d’offre. Ce qui est parfois lamentable c’est que les jeunes sont sous informés sur les offres du pays. Il existe au Cameroun une structure qui accompagne les jeunes dans leur recherche d’emploi. En lisant cette phrase, les plus informés ont pu deviner qu’il s’agit du FNE : Fonds National de l’Emploi. Cette structure ne crée pas des emplois mais elle est en quelque sorte une plateforme de rencontre entre les offreurs d’emploi et les demandeurs d’emploi.
Ayez la culture d’Internet. Connaissez-vous le mot Newsletter ? Voici la définition que donne Wikipédia : c’est un document d’information envoyé de manière périodique par courrier électronique à une liste de diffusion regroupant l’ensemble des personnes qui y sont inscrites. En vous inscrivant à une Newsletter vous pourrez recevoir des offres car les employeurs ne savent pas où vous vivez.
Soyez donc équilibrés ; Ayez par exemple comme pour plan A recrutement par le gouvernement ou les entreprises et pour plan B l’auto emploi. Et dans tous les cas vous aurez l’Emploi pour lequel vous avez fait des recherches. En espérant que cet article vous apporte un plus dans votre stratégie de recherche d’emploi.
Yann Mbou Sop