Anciens présidents : réduction de leurs privilèges
Dans le but de réduire les dépenses de l’Etat, François Hollande vient de dégraisser les avantages des anciens chefs d’Etat français. C’est par décret présidentiel publié ensuite au Journal Officiel que certains privilèges accordés aux anciens présidents vont faire l’objet de réduction en France.
Les moyens accordés aux anciens présidents de la République en France vont être réduis.
La mesure vise outre les collaborateurs permanents des anciens présidents dont le nombre passera de sept à trois, les agents de service dont le nombre va également diminuer.
Le décret énonce que ces mesures prendront effet « au-delà » de cinq années après la fin de mandat de chaque chef d’Etat.
Le décret respecte le principe de rétroactivité. Autrement dit il ne s’appliquera aux anciens présidents investis avant le 15 mai 2012 qu’à compter de sa date d’entrée en vigueur. Sont donc concernés ici, Valéry Giscard d’Estaing, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy. Ces derniers bénéficieront de mesures transitoires.
François Hollande avait demandé en 2013 qu’une étude soit menée sur le coût des privilèges accordés aux anciens chefs d’Etat. Jean-Marc Sauvé et Didier Migaud viennent de remettre les conclusions de cette étude au président français.
Le rapport de cette étude, publié par Mediapart révèle que l’Etat dépenserait près de 10 millions d’euro par an pour les anciens chefs d’Etat et la protection de ceux-ci constitue la plus gosse dépense.
Pour certains, cette mesure aurait à voir avec les élections présidentielles à venir. Mais pour le gouvernement, il n’en est rien.
Il s’agirait plutôt de réduire les dépenses publiques. Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement affirme que cette mesure s’inscrit dans la continuité du combat de François Hollande afin de réduire les dépenses.
Depuis le début de son quinquennat, Hollande a fait baisser les dépenses de l’Elysée. Les rémunérations du président et de tous les membres du gouvernement ont également été revues à la baisse. Il s’avère donc que la réduction des dépenses de certaines institutions en France est plus aisée que la réduction de la courbe du chômage.
Clovis Mballa.