Amnesty International accuse le Cameroun
La nouvelle a été révélée il y a quelques jours via les journaux nationaux. En effet, l’ONG Amnesty International a rédigé un rapport rendu public ce 14 juillet dans lequel elle affirme que : «Plus de 1 000 personnes, dont beaucoup ont été arrêtées arbitrairement, sont détenues dans des conditions épouvantables, et plusieurs dizaines d’entre elles meurent des suites de maladie, de malnutrition ou de torture dans le cadre des opérations de répression menées contre Boko Haram par les forces de sécurité et les autorités camerounaises».
Il faut également noter que sur les 46 attentats suicides de Boko Haram, près de la moitié ont été perpétrés par des enfants ou des adolescents. Par ailleurs, les conditions carcérales, d’après Amnesty International, seraient invivables d’autant plus que le nombre limite de détenus ne serait pas respecté, sans compter le fait qu’environ 8 personnes mouraient par mois, le plus souvent de torture extrême et dans des conditions illégales et donc secrètes. L’organisation ajouterait ensuite que le B.I.R (Bataillon d’Intervention Rapide) serait auteur d’arrestations répétées de civils, le plus souvent sur de minces motifs. Ce rapport qui comporte plusieurs autres accusations est parvenu jusqu’aux autorités camerounaises sans réponses jusqu’à ce jour. Mais rendu publique, il a soulevé une vive colère chez la population qui estime que l’organisation n’a pas le droit de juger les méthodes de l’armée camerounaises étant donnée son efficacité prouvée. Elle estime en effet que si la paix règne encore sur le territoire à l’heure actuel, c’est bien grâce à ces méthodes, et que de toutes les façons si on ne les utilisait pas Boko Haram aurait occupé une partie du territoire camerounais. On entend ainsi des exclamations comme «qui t’a établi juge sur nous?! Tu ne vois pas tout ce que les autres font à nos enfants quand ils les capturent, et la façon dont ils les égorgent et nous envoie les vidéos?!» Le Cameroun est une terre d’accueil pour plusieurs milliers de réfugiés venus de pays voisins à la recherche de plus de sécurité. Apparemment Amnesty ne voit pas ces centres d’accueil qui ont d’ailleurs été créé à cet effet pour prendre en charge ces réfugiés et surtout leurs enfants, le plus souvent victimes de traumatismes.
Face à la lutte contre le terrorisme, il est difficile de parler de droit de l’Homme pour les terroristes même s’il faut rester très vigilant contre tout abus surtout s’il est avéré que des personnes sont innocentes.
Avec la participation de Dona Belibi