Alstom arrête la production des trains en 2018
Le gros constructeur ferroviaire français du nom de Alstom prévoit stopper la production des trains à Belfort d’ici à 2018. Une baisse des commandes a contraint la direction à annoncer ce mercredi le transfert de la production à Reichoffen. Le site de Belfort est le plus affecté par cette baisse des commandes.
À cet effet, « la direction d’ Alstom a partagé un projet qui vise à recentrer ses activités exclusivement sur le service », ce qui entrainera par conséquent la disparition de la branche de la production et celle de l’étude.
La direction fait ce commentaire : « tous les salariés recevront, s’ils le souhaitent, une proposition de transfert vers des sites d’ Alstom France d’ici 2018 ». Une source indique qu’environ 500 personnes travaillent dans cette usine où 50 travaillent à la maintenance.
Le délégué CFDT du site, Olivier Kohler, s’indigne en expliquant que cela signifie la fermeture complète du site qui a fabriqué la première motrice TGV. Il n’est pas le seul dans cette consternation. Le maire de la localité, Damien Meslot a été aussi affecté par cette décision qui menace quelques 400 emplois dans l’intervalle de 2 ans. Pour lui, ce n’est pas conforme aux engagements d’ Alstom . Claude Mandart, qui est délégué central CFE-CGC dit pour sa part qu’il ne restera qu’une centaine de personne à Belfort d’ici deux ans.
La première locomotive à vapeur a été produite par la structure en 1880, et a ensuite migré vers la production de turbines et l’énergie. La menace de suppression des postes se faisait déjà ressentir deux ans plus tôt. À l’occasion d’une visite du ministère de l’Économie, Emmanuel Macron avait déclaré : « Notre objectif, c’est zéro licenciement chez Alstom – transport ». Tout n’est pas rose dans l’usine de Reichshoffen où la commande promise par le secrétaire d’État aux transports n’a toujours pas été concrétisée.
Mbou Sop Yann Cyrille