Affaire Clinique du Berceau, bras de fer avec l’Ordre des médecins
L’ affaire Clinique du Berceau connaît un nouveau tournant. L’Ordre des médecins du Cameroun a procédé à la fermeture de l’institution hospitalière pour défaut d’autorisation d’exercer en clientèle privée. L’institution qui a saisi l’autorité dans un premier temps vient de porter l’affaire devant les tribunaux et s’est constituée partie civile.
C’est une longue bataille qui attend la clinique du Berceau. La clinique qui détient une autorisation d’exercer reçu par un arrêté ministériel du 26 janvier 1974 a été fermée par l’Ordre des médecins.
Le conseil de l’Ordre a pris cette décision en octobre 2015 après avoir constaté « l’absence d’autorisation d’exercer en clientèle privée du Dr Tchinou Leonel » directeur de l’institution. Le Conseil de l’Ordre appuie sa décision sur l’article 17, alinéa 3 de la loi du 10 août 1990.
Mécontent de cette décision, le Dr Tchinou adresse un courrier au délégué régional de la Santé pour le Littoral lui demandant d’intervenir. A la suite de cette demande, le délégué fait savoir au directeur de la clinique que « le ministère de la santé, autorité de tutelle et garant de la régulation du secteur de la Santé au Cameroun, n’a pas donné ordre de fermeture » de la Clinique du Berceau.
De plus, le ministre de la santé suspend la décision de l’Ordre des médecins et invite la clinique à bien vouloir continuer ses activités en toute sérénité.
Le délégué régional demande également au directeur de la clinique de lui faire parvenir mensuellement ses différents rapports d’activités.
Au vue de la réponse du ministère de la santé et compte tenu du caractère illégal de la décision du Conseil de l’Ordre, le Dr Tchinou a déposé une plainte le 2 novembre 2016, contre le Dr Guy Sandjong, président de l’Ordre national des médecins.
Me Tchuintouo Jean-Marie, conseil du Dr Tchinou a saisi le Tribunal de Grande Instance du Wouri non seulement contre le président de l’Ordre national, mais aussi contre les autres membres dudit organe avec constitution de partie civile pour faux et usage de faux.
La clinique continue ses activités dans la sérénité en attendant la décision de justice. Néanmoins, les deux parties restent à la disposition de la justice pour la suite de ce litige.