Corruption dans les établissements scolaires
La corruption dans les établissements scolaires prend une nouvelle tournure avec la rentrée des classes parce que chaque parent soucieux de l’éducation de ses enfants, fait des efforts pour trouver une place dans l’un des grands lycées et collèges de la place.
Une jeune élève qui vient de déposer son dossier dans un établissement de Yaoundé a fait ce commentaire : « Ma maman a rencontré un censeur qui a reçu 50.000 FCFA pour moi qui vais en seconde « C » et 100.000 FCFA pour mon cadet qui va en sixième ». Ce commentaire laisse entrevoir que les prix diffèrent en fonction des classes.
Un ancien professeur du lycée de Mballa ll fait ce commentaire : « plusieurs proviseurs s’empêchent de recevoir les parents à ce moment. Ils viennent travailler aux heures tardives et cachent même leurs véhicules. Le flou artistique, c’est qu’ils mettent en place un homme de confiance qui fait le travail.
Dans ce lycée, il y a un censeur appelé « vice-proviseur » par tous les enseignants qui fait le travail » C’est ainsi que certains proviseurs font preuve d’imagination afin de continuer leur corruption dans les établissements dont ils ont la charge.
Dans la plupart des établissements du pays il est devenu coutume de garder une enveloppe au proviseur. Dans le cas où un enfant a été exclu l’année antérieure, le montant demandé pour cette classe est multiplié par deux ou par trois selon les cas. La CONAC (Commission Nationale Anti Corruption) qui, pendant les rentrées scolaires organise les campagnes « Rentrée scolaire sans corruption » aura besoin des tentacules plus longues pour réussir à enrayer ce phénomène.
Le nouveau Code Pénal, dans sa partie traitant de ce genre de gains illégitimes stipule en son article 134 que, « Est puni d’un emprisonnement de cinq ans (O5) à dix ans (10) et d’une amende de deux cent mille (200 000) à deux millions (2000 000) de francs, tout fonctionnaire ou agent public national, étranger ou international qui, pour lui-même ou pour un tiers, sollicite, agrée ou reçoit des offres, promesses, dons ou présents pour faire, s’abstenir de faire ou ajourner un acte de sa fonction.»
Mbou Sop Yann Cyrille.