Lydienne Yen Eyoum est bien en liberté
En 2010, l’avocate franco-camerounaise Lydienne Yen Eyoum écopait, sur décision du Tribunal Criminel Spécial d’une peine de 25 ans d’emprisonnement. Pour cause, l’avocate était impliquée selon les autorités camerounaises dans une affaire de détournement de deniers publics. Elle a été remise en liberté le 4 juillet dernier après un séjour de 6 ans en prison.
Un séjour carcéral écourté par un appel du Président de la république monsieur Paul Biya. Le 4 juillet, Paul Biya annonçait une remise de peine pour l’avocate franco-camerounaise Lydienne Yen Eyoum, celle qui avait pendant longtemps clamé son innocence sur une affaire de détournement de fonds publics.
Arrêtée en Janvier 2010 dans le cadre de l’opération épervier, Lydienne Eyoum était notamment accusée d’avoir détournée une somme de 1.077 milliard de francs cfa, soit environ 1,5 million d’euros. Après avoir épuisé tous ses recours juridiques, la cour suprême camerounaise confirmait sa peine le 09 juin 2015.
Une liberté tant attendue, et même inattendu. Mais la décision vient de l’exécutif, dans un dossier devenu une affaire diplomatique.
Reçus à l’Élysée par le président français François Hollande avant sa visite au Cameroun, les avocats de Lydienne Yen Eyoum, avaient exhorté le président français d’intercéder pour l’avocate auprès de son homologue camerounais, une visite qui a vraisemblablement porté ses fruits, au grand bonheur de la détenue de la prison centrale de Nkondengui. Bien plus que cela, le secrétaire d’État Chargé du développement et de la Francophonie, André Vallini avait évoqué lors d’une visite au Cameroun, le cas de Lydienne Yen Eyoum.
La libération de Lydienne Yen Eyoum n’est en rien le fruit du hasard. Mais bien le celui d’une coopération diplomatique accentuée. Encore qu’elle a fait intervenir les personnalités les plus hautement placées des États intervenant dans cette affaire. Un retour à la vie normale pour celle qui avait toujours clamé son innocence.
Hervé Atangana