Référendum en Thaïlande : l’opposition hors jeu
Le résultat du Référendum en Thaïlande est connu : 62%, c’est le pourcentage de votant thaïlandais majoritairement militaires qui accepte que de nouvelles élections soient organisées d’ici la fin de l’année prochaine. C’est donc à une grande majorité que les thaïlandais ont approuvé le projet de ces élections. A la tête du pays depuis 2014, c’est la décision sur un projet rédigé par des juristes nommés par la junte. Ce sont ces juristes qui ont proposé le référendum en Thaïlande.
Yingluck Shinawatra, malheureuse victime du coup d’état qui a vu renverser le gouvernement élu en 2014, aborde désormais en externe et en position de faiblesse les élections promises par la junte Militaire. Une prospérité familiale depuis 2001, renversée et révolue. Pour cause l’adoption d’une nouvelle constitution permettant à l’armée de dominer le scène politique pour les prochaines années.
Le politologue Pavin Chachavalpongpun, émet une analyse selon laquelle, le référendum en Thaïlande ne représente rien d’autre qu’une adhésion de la population aux promesses de la junte de ramener l’ordre général dans le pays. Qui a traversé une période de grande crise depuis plus de 10 ans. La Junte prévoit notamment d’exclure à travers un sénat nommé, la possibilité pour les shinawarade gouverner à leur guise quelque soit leur résultat aux élections. L’opposante Yingluck Shinawatra a ajouté qu’elle était attristée de voir une telle régression vers un système politique non démocrate. Elle a notamment accepté la décision du peuple pour ce référendum en Thaïlande, mais invite ses partisans à manifester.
Au delà de cette prise de position totale de la junte sur l’Etat thaïlandais, l’hypothèse d’une réelle régression n’est pas exclue. On note encore qu’un accord semble ne pas avoir pour objectif de faire dégénérer la situation, malgré les restrictions imposées par le régime militaire. Qui menace de peine de prison tout acte d’opposition à cette décision. La junte en est donc à mettre en place la vingtième constitution de la Thaïlande avec de nombreuses reformes. L’objectif en perspective pour les thaïlandais étant l’organisation d’élections en fin 2017 ou en début d’année 2018. On ne peut que craindre une instabilité après toutes ces modifications apportée par la junte.
Hervé Atangana